jeudi 11 octobre 2012

Karabatic : «Les hommes à abattre»

S’il avait posté quelques lignes sur sa page Facebookle soir de sa mise en examen, Nikola Karabatic ne s’était pas exprimé publiquement sur l'affaire des paris truqués. C’est désormais chose faite. Entouré de sa compagne, Géraldine, de son frère Luka, de la petite-amie de celui-ci, l’animatrice TV Jeny Priez, tous trois également mis en cause, mais aussi de sa mère Lala, la star du handball français a accordé une interview à Paris-Match, dans la maison familiale de Castelnau-le-Lez (Hérault). «J’étais sous le choc, confie notamment le Montpelliérain au sujet de l’arrivée des enquêteurs quelques minutes seulement après la fin du choc face au Paris Handball le 30 septembre dernier. Quelqu’un est venu me dire que je partais en garde à vue. J’ai eu le temps de prendre une douche et on m’a mis dans un vestiaire à part. Ensuite, quand je suis sorti du stade, il y avait sur le trottoir des centaines de journalistes présents, des caméramans, des photographes, bien plus que pour notre retour des JO de Londres.» «C’est comme si on allait au bûcher. Tous les regards étaient tournés vers nous, les Karabatic, comme si nous étions les hommes à abattre», ajoute Luka. Interrogé sur son silence d’alors face aux enquêteurs, Nikola Karabatic explique : «C’est un droit. Mais on nous a vite fait comprendre que si on ne disait rien, c’était parce qu’on était coupable. On voulait juste s’expliquer devant le juge en ayant eu accès aux pièces du dossier, pour savoir exactement ce qu’on nous reprochait.» «Les policiers me disaient que mes avocats voulaient se faire une réputation sur mon dos, qu’ils me faisaient faire n’importe quoi en m’ordonnant de me taire, que j’allais tout perdre, que j’irais en prison, que les autres avaient déjà tout balancé… Ils m’ont comparé à un voyou, à un mafieux», dénonce lui Luka. Le cadet de la fratrie reconnaît également avoir parié le désormais fameux match Cesson-Rennes-Montpellier de la saison dernière. «J’ai dit la vérité devant le juge. J’assume tout ce que j’ai fait. Et je suis prêt à payer pour ce que j’ai commis. Mais ce qui me fait le plus mal, c’est qu’on m’accuse d’avoir triché. C’est injuste ! Et ça me révolte ! C’est une connerie. Mais je ne mérite pas d’arrêter ma carrière, de ne plus pratiquer mon sport. J’aimerais retrouver le terrain le plus vite possible, pour garder la tête haute.» Libérés sous caution, mais toujours placés sous contrôle judiciaire, Nikola et Luka Karabatic ont interdiction de rencontrer l'encadrement du MAHB ainsi que les autres protagonistes du dossier.nike pas cher